Perte de cheveux liée à un virus : un nouveau défi pour la médecine ?

La perte de cheveux résulte de nombreuses causes bien établies : génétique, déséquilibres hormonaux, stress ou encore carences nutritionnelles.

Toutefois, les recherches scientifiques révèlent régulièrement de nouveaux éléments susceptibles d’influencer la santé capillaire. Une découverte récente attire l’attention : un virus nouvellement identifié pourrait-il expliquer certaines chutes de cheveux soudaines et inexpliquées ?

Sommaire

1. Un virus mystérieux et une chute de cheveux inattendue
2. Causes floues : attaque des follicules ou réaction immunitaire ?
3. Facteurs environnementaux en Inde comme cause aggravante
4. Rôle de la santé vasculaire et de l’irrigation du cuir chevelu
5. Impact des virus sur le microbiote du cuir chevelu
6. Quelles options de traitement ?
7. La greffe de cheveux, une solution durable
8. Conclusion : la perte de cheveux virale, un défi médical émergent

Un virus mystérieux et une chute de cheveux inattendue

Des médecins en Inde signalent une hausse du nombre de patients souffrant d’une perte de cheveux rapide, parfois quasi totale, en l’espace de quelques semaines. Ce qui surprend, c’est que ces patients ne présentent aucun facteur de risque classique comme une prédisposition génétique ou un déséquilibre hormonal. Un virus encore inconnu pourrait être en cause.

Les symptômes évoquent parfois un effluvium télogène, une forme de perte diffuse survenant après un stress intense. Mais dans ce cas, la chute est plus brutale, et des cas de calvitie quasi totale en quelques semaines ont été signalés.

Causes floues : attaque des follicules ou réaction immunitaire ?

Dans plusieurs villages du district de Buldhana (Maharashtra, Inde), plus de 150 personnes ont signalé une perte de cheveux soudaine et inexpliquée. Certaines sont devenues totalement chauves en peu de temps. Le phénomène est si répandu qu’on parle déjà de « virus de la calvitie ».

400 autres personnes de 15 villages présentent des symptômes similaires, raison pour laquelle le phénomène est désormais appelé « virus de la calvitie ». On ne sait pas encore exactement comment le virus provoque la perte des cheveux. Les scientifiques étudient actuellement deux théories principales :

1. Dommage direct aux follicules pileux : Le virus pourrait infecter les follicules, perturbant le cycle capillaire et déclenchant une chute prématurée.
   
2. Réaction immunitaire excessive : Une réponse immunitaire incontrôlée pourrait entraîner une inflammation du cuir chevelu, voire une réaction auto-immune semblable à l’alopécie areata.
   

Les analyses capillaires et unguéales n’ont révélé ni champignons ni métaux lourds toxiques.

Facteurs environnementaux en Inde comme cause aggravante

Outre le virus, l’environnement pourrait jouer un rôle aggravant : mauvaise qualité de l’eau, pollution élevée, substances toxiques… Les premières analyses montrent des taux de nitrates élevés dans l’eau potable des régions touchées, ce qui pourrait fragiliser davantage le système immunitaire.

Comparaison avec d’autres maladies virales

L’idée qu’un virus puisse provoquer une perte de cheveux n’est pas nouvelle. Pendant la pandémie de COVID-19, de nombreux patients ont souffert d’effluvium télogène.

D’autres infections virales liées à la chute de cheveux incluent :

• Dengue : chute de cheveux après l’infection due à la réponse inflammatoire.
  
• Virus Epstein-Barr : affaiblissement du système immunitaire et inflammation chronique.
  
• Grippe (influenza) : chute de cheveux temporaire liée au stress oxydatif et à l’activation immunitaire.
  

Certains virus peuvent altérer la microcirculation, favoriser les inflammations ou attaquer directement les follicules.

Rôle de la santé vasculaire et de l’irrigation du cuir chevelu

Certains virus provoquent des réactions inflammatoires qui réduisent le diamètre des vaisseaux sanguins, diminuant ainsi l’apport en oxygène et nutriments essentiels aux follicules. Ce phénomène a été observé avec le COVID-19, qui perturbe la microcirculation du cuir chevelu.

Carence nutritionnelle liée à un virus : un facteur de chute capillaire

Pendant une infection, le corps utilise davantage de vitamines et minéraux (fer, zinc, vitamine D, biotine) essentiels à la croissance capillaire. De plus, la santé intestinale peut être altérée, réduisant l’absorption de ces nutriments. Résultat : un déséquilibre nutritionnel propice à la perte de cheveux.

Impact des virus sur le microbiote du cuir chevelu

La flore microbienne du cuir chevelu peut être perturbée par une infection virale :

• Déséquilibre de la flore : un système immunitaire affaibli peut modifier l’équilibre de la flore du cuir chevelu. Cela permet aux micro-organismes pathogènes tels que des champignons ou des bactéries de déclencher plus facilement des inflammations.
  
• Séborrhée et dermatite séborrhéique : certains virus influencent l’activité des glandes sébacées. Ce qui peut entraîner un cuir chevelu gras et la formation de pellicules. Ces deux facteurs ont une influence négative sur la croissance des cheveux.
  
• Sensibilité accrue : les infections peuvent affaiblir la barrière cutanée. Ce qui la rend plus vulnérable aux facteurs environnementaux et aux substances nocives.

Virus et maladies auto-immunes : un lien potentiel

Certains virus peuvent déclencher une réponse auto-immune contre les follicules :

• Alopécie areata : un lien possible avec des infections virales.
  
• Réactions immunitaires prolongées : perte de cheveux persistante plusieurs mois après l’infection.
  

Quelles options de traitement ?

La recherche sur la perte de cheveux due à un virus n’en est qu’à ses débuts. Mais les premières découvertes pourraient permettre de nouvelles approches thérapeutiques à long terme. S’il est confirmé que le virus s’attaque directement aux follicules pileux, un traitement antiviral ciblé pourrait stopper la perte de cheveux.

Toutefois, si la réaction immunitaire est le principal déclencheur, des médicaments anti-inflammatoires ou des immunomodulateurs pourraient aider à limiter les dégâts.

D’autres thérapies éprouvées pour le traitement de la perte de cheveux liée à l’inflammation pourraient également être utiles pour cette nouvelle forme de perte de cheveux :

• Corticoïdes pour freiner la réponse immunitaire
  
• PRP (Plasma riche en plaquettes) pour stimuler la régénération
  
• Supplémentation en fer, zinc, biotine
  
• Laserthérapie pour améliorer la circulation
  
• Greffe capillaire pour les pertes irréversibles
  

La greffe de cheveux, une solution durable

La greffe capillaire reste la solution la plus durable pour les cas avancés, avec des techniques modernes comme la FUE ou la DHI permettant une repousse naturelle.

Si la perte de cheveux due au virus est permanente et qu’il n’y a pas de régénération spontanée, l’implant capillaire peut être une solution efficace. Cette technique reste actuellement la seule possibilité fiable de retrouver une chevelure complète à long terme.

Contrairement aux solutions temporaires telles que les thérapies médicamenteuses, la transplantation capillaire offre un résultat naturel. C’est une option durable pour les patients souffrant d’une perte de cheveux persistante liée à un virus.

Conclusion : la perte de cheveux virale, un défi médical émergent

La possible implication d’un nouveau virus dans la perte de cheveux soudaine soulève autant d’inquiétudes que d’espoir pour la recherche. Les virus peuvent perturber la croissance capillaire de nombreuses façons : inflammation, carence, mauvaise circulation sanguine, ou dérèglement immunitaire.

Pour ceux qui en souffrent, il existe déjà des solutions concrètes – de la nutrition ciblée à la greffe capillaire. Elithair, spécialiste reconnu de la santé capillaire, propose des traitements personnalisés pour répondre à chaque situation.